08h32 CET
21/01/2025
Monaco, qui se noie depuis deux mois et une défaite à domicile contre le Benfica Lisbonne(3-2), est sous haute pression au moment de recevoir le club anglais d'Aston Villa, mardi (18H45) lors de l'avant-dernière journée de la phase de ligue de Ligue des champions.
Comme en championnat où Monaco n'avance plus, l'équipe de la Principauté, qui a très bien débuté sa campagne européenne (10 points après 4 journées), reste sur deux défaites inquiétantes en Ligue des champions. A deux journées de la fin de cette nouvelle phase de Ligue, Monaco, 16e, ne possède que trois points d'avance sur Paris, premier éliminé virtuel.
Autant dire que le capitaine Denis Zakaria, de retour à la compétition, et les siens devront prendre au moins un point mardi. D'autant plus que, pour la dernière, ils devront aller défier l'Inter Milan (6e avec 13 points) à San Siro...
"On n'est pas une équipe italienne, qui sait tenir le nul et formée pour ça, souligne Adi Hütter. On aime aller de l'avant, c'est dans notre ADN. Dire qu'on veut jouer le nul ne fait pas sens. En revanche, dire qu'on fait tout pour bien défendre collectivement, oui."
L'adversaire est en forme. L'équipe d'Unai Emery vient de réaliser un bon nul à Arsenal (2-2), où un ancien Monégasque, le Belge Youri Tielemans, a marqué.
En Ligue des champions, les "Villans" pointent d'ailleurs à la cinquième place (13 points). Déjà assurée d'une qualification pour les barrages, la formation de Birmingham, qui se déplace en Principauté avec plus de 1.000 supporteurs, entend enfoncer son adversaire, et rester dans le Top 8, directement qualificatif pour les huitièmes de finale.
- "Une opportunité pour sortir de cette situation" -
Et Monaco, depuis sa défaite à domicile contre Benfica (3-2) qui a fait l'effet d'un coup de massue, n'est plus l'équipe resplendissante du début de saison.
En onze matches, elle n'en a remporté que deux (dont un en Coupe de France contre un club de Régional), fait trois nuls (dont un en Coupe à Reims qui a entraîné l'élimination aux tirs au but) et perdu à six reprises.
Au début de cette spirale négative, les Monégasques ont invoqué la malchance et certaines erreurs individuelles (Caio Henrique contre Benfica, Salisu à Marseille, par exemple) pour justifier les manques alors que les prestations restaient intéressantes contre des équipes de qualité.
Mais après avoir été dépassés à Arsenal (3-0), puis battus deux fois par Paris (4-2 et L1 et 1-0 lors du Trophée des champions), la spirale est devenue très négative. Aujourd'hui Nantes (2-2), Reims (1-1) et Montpellier (2-1), trois formations en détresse en L1, ne craignent plus Monaco.
Cela fait donc deux mois que Hütter, qui entretemps a prolongé son contrat jusqu'en juin 2027 avec une revalorisation salariale à la clé, cherche à rectifier le tir. Sans y parvenir. Ses hommes semblent progressivement se noyer. Et si Monaco ne parvient pas à réagir dès mardi, la crise existera.
Après la défaite à Montpellier vendredi, l'attaquant japonais Takumi Minamino demandait de "changer d'état d'esprit rapidement". Mais, comme de nombreux joueurs sensés être leaders naturels de l'équipe (Henrique, Salisu, Kehrer, Golovin, Embolo), lui-même n'est pas à la hauteur des exigences dues à son rang.
En interne, Hütter a mis certains d'entre eux devant leurs responsabilités. Et tout en gardant "confiance dans notre style de jeu", espère une réaction de leur part, ce dès la réception d'Aston Villa, "une opportunité pour sortir de cette situation".